Ce clip, posté il y a trois jours par Christine and the Queens, a déclenché un torrent de critiques de la part de ses fans, bousculés de voir leur idole s'acoquiner avec Booba, rappeur à l'image bas de gamme, loin de l'univers intello et sophistiqué de la chanteuse. Cette dernière a du répondre aux nombreuses attaques, Je cite : " Si je ne suis plus respectable après l'avoir invité lui, alors je préfère attendre de gagner le respect en continuant à faire bouger les lignes " et de conclure : "Regardez une nouvelle fois le clip : il n'y a ici que Christine qui lutte et lutte encore."
Pourtant, à mon humble avis, le clip dit bien tout cela et dès la première vision. Christine fait bien bouger les lignes en collant Booba dans une de ses performances clipesques. Leur monde est tellement opposé que cette réunion tient plus du message, ô combien humaniste : nous sommes sur la même terre ( ici la même vieille Mercedes rouge et bonne pour la casse), avec des moeurs, des idées vraiment différentes, mais essayons de cohabiter. (La prochaine fois, Christine envisage-t-elle un featuring avec Chantal Goya ? ) Je ne sais rien des relations qu'entretient Christine avec le rappeur, (d'ailleurs je m'en fous ) mais ce que je vois dans le clip est sans ambiguïté.
Ce long plan, ce lent mouvement vers cette bagnole au rythme du chant de Christine, est très beau mais sûrement très signifiant. Est-ce le symbole que si la marée monte encore ( ce que l'on ne sait pas mais qui est en suspend), tout sera englouti si l'on ne fait pas plus attention aux autres ? La mer délavera-t-elle, gommera-t-elle les différences ? Pour le moment, rien n'est moins sûr. Les deux protagonistes que l'on distingue plus nettement maintenant, ne sont mouillés aux pieds que par quelques vaguelettes. Christine, est assise, le visage fermé, regardant vers nous, l'oeil sans expression. A côté d'elle, Booba lui tourne presque le dos, ne regardant que l'écran de son portable, figure autistique et fermée à ce qui l'entoure. La caméra passe lentement sur Christine, toujours lointaine et lorsque la voix scandante et lourde de Booba se fait entendre, la même caméra, qui pourrait alors caresser le rappeur, bifurque pour ne filmer que l'horizon gris de l'océan. Ce plan semble donc nous dire : " Ok, je fais un effort pour m'acoquiner avec Booba, mais faut pas trop m'en demander. Je veux juste vous montrer que deux univers condamnés à être à jamais parallèles, peuvent se rencontrer et cohabiter pacifiquement. Après le dialogue viendra peut être, mais va falloir qu'une vague lui nique son portable et qu'il me voit, non pas qu'une meuf peut être bonne, mais comme un être humain. Je ne suis pas une fée, juste quelqu'un qui essaie d'aller vers les autres et qui donc lutte contre les préjugés si nombreux en ces temps de migrations."
Au-delà des évidents clin d'oeil à Beyoncé et à Drake, cette réunion improbable sur cette épave de Mercedes (immatriculée en Charente, même pas dans le 93) est faite pour surprendre, faire causer ( et accessoirement laisser la chanteuse dans le flot médiatique ). Les réactions nombreuses montrent que Christine sait frapper juste là où ça fait mal et fait donc trembler les lignes, ce qui, me semble-t-il toujours été son propos. Certains parlent d'opportunisme ou de pâle copie, je dirai plutôt que ce clip à la fluidité cinématographique est l'expression d'une vraie sensibilité, inspirée par sa lutte contre les préjugés. Paroles de fan diront certains...
Ce long plan, ce lent mouvement vers cette bagnole au rythme du chant de Christine, est très beau mais sûrement très signifiant. Est-ce le symbole que si la marée monte encore ( ce que l'on ne sait pas mais qui est en suspend), tout sera englouti si l'on ne fait pas plus attention aux autres ? La mer délavera-t-elle, gommera-t-elle les différences ? Pour le moment, rien n'est moins sûr. Les deux protagonistes que l'on distingue plus nettement maintenant, ne sont mouillés aux pieds que par quelques vaguelettes. Christine, est assise, le visage fermé, regardant vers nous, l'oeil sans expression. A côté d'elle, Booba lui tourne presque le dos, ne regardant que l'écran de son portable, figure autistique et fermée à ce qui l'entoure. La caméra passe lentement sur Christine, toujours lointaine et lorsque la voix scandante et lourde de Booba se fait entendre, la même caméra, qui pourrait alors caresser le rappeur, bifurque pour ne filmer que l'horizon gris de l'océan. Ce plan semble donc nous dire : " Ok, je fais un effort pour m'acoquiner avec Booba, mais faut pas trop m'en demander. Je veux juste vous montrer que deux univers condamnés à être à jamais parallèles, peuvent se rencontrer et cohabiter pacifiquement. Après le dialogue viendra peut être, mais va falloir qu'une vague lui nique son portable et qu'il me voit, non pas qu'une meuf peut être bonne, mais comme un être humain. Je ne suis pas une fée, juste quelqu'un qui essaie d'aller vers les autres et qui donc lutte contre les préjugés si nombreux en ces temps de migrations."
Au-delà des évidents clin d'oeil à Beyoncé et à Drake, cette réunion improbable sur cette épave de Mercedes (immatriculée en Charente, même pas dans le 93) est faite pour surprendre, faire causer ( et accessoirement laisser la chanteuse dans le flot médiatique ). Les réactions nombreuses montrent que Christine sait frapper juste là où ça fait mal et fait donc trembler les lignes, ce qui, me semble-t-il toujours été son propos. Certains parlent d'opportunisme ou de pâle copie, je dirai plutôt que ce clip à la fluidité cinématographique est l'expression d'une vraie sensibilité, inspirée par sa lutte contre les préjugés. Paroles de fan diront certains...
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