dimanche 22 janvier 2023

A qui la faute de Ragnar Jonasson


Jusqu'à présent Ragnar Jonasson se contentait d'écrire des petits polars sans prétention, avec jeune policier sympa dont on suivait la vie autant que ses enquêtes juste originales ou exotiques parce que se déroulant en Islande ( et, ce, malgré cette déferlante islandaise dans le domaine du roman policier). C'était simple, pas compliqué, pas effrayant, juste agréable comme roman de détente, une sorte de cosy mystery venant du froid. 
Avec ce nouveau one shot sans héros récurrent, Ragnar Jonasson s'essaie au huis clos entre amis qui dégénère. Force est de constater que le résultat laisse très sceptique et démontre ses limites en tant qu'auteur de polar inspiré. On y retrouve les ingrédients habituels, à savoir des amis partis pour un week-end cool qui se retrouvent coincés par un blizzard imprévu. Evidemment de  vieilles histoires passées vont resurgir et rendre l'atmosphère lourde, très lourde... Sauf qu'ici, rien ne fonctionne vraiment, ni les personnages étrangement peu sympathiques et assez flous, ni les pseudos rebondissements sensés nous faire frémir, très vite fort mal engagés avec un premier effet soit disant horrifique mais surtout improbable. Dès lors le scepticisme gagne le lecteur, ne le quittera jamais et le suspens prévu tourne court. On arrive à péniblement à la fin en ayant la fâcheuse impression que Ragnar Jonasson est peut être sympathique, mais reste un auteur assez moyen. Sur la couverture, habile, The Times se demande s'il est le meilleur auteur de romans policiers de notre époque. La réponse est volontairement laissée en suspens et la réponse après la lecture de cet opus, est sans équivoque : non ! 
 

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