mardi 31 janvier 2023

La montagne de Thomas Salvador

 Le deuxième long-métrage de Thomas Salvador qui troque l'eau du premier ("Vincent n'a pas d'écailles" pour une version plus froide ( la neige), ne diffère guère. Même personnage taiseux mais sympathique, même langueur ( longueur?) à admirer la nature ( ici la montagne magnifiquement filmée), même passage à quelque chose d'un peu fantastique. Alors, me demanderez-vous, rien de neuf dans ce second film ? On ne peut pas dire cela. Si la narration et le le synopsis sont quasi sur le même schéma, la mise en image est nettement plus soignée, spectaculaire même. On peut regretter cependant qu'il ait gardé la lenteur et la contemplation, sans doute pour venir en contrepoint du "tout tout de suite " actuel, mais, avouons-le, quelques coupes dans la première partie aurait donné un rythme moins nonchalant au film ( surtout qu'il dure plus de deux heures). Je ne dirai rien de la deuxième partie pour ne pas la déflorer, sur le même tempo que le reste du film ( au moins, une belle unité), pour peu que l'on ait gardé son âme d'enfant, elle provoque par sa douce poésie un très bel effet de surprise, d'étonnement. Il est évident que c'est effectivement cette longue et minutieuse  introduction du sujet qui permet l'émerveillement. Pour le coup, si l'on se laisse porter par les nombreuses balades du héros, voire émouvoir par la très linéaire et peu originale histoire d'amour qui se noue elle aussi lentement avec le personnage de Louise Bourgouin, on peut ressortir du film avec des étoiles dans les yeux. Mais comme je le disais plus haut, tout se mérite, il faut avoir la patience des contemplatifs. Malgré tout, on retire autant de sérénité que de beauté de ce deuxième long de Thomas Salvador, assorti d'un joli message très actuel, écologique et plaisant sur la nécessité de ralentir nos vies et de regarder le merveilleux autour de nous. 

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