Le titre est une invitation mais, il faut l'avouer, y répondre vous engage à ouvrir l'oeil ...et le bon... Vous ne serez pas devant "Avatar" ( c'est beaucoup moins long et autrement moins prémâché, prédigéré), car contrairement à son homologue américain, c'est à votre esprit critique et sensible qu'il s'adresse.
Le film ressemble à du Rohmer ou du Mouret à cause des dialogues entre bobos mais sans le côté intello du premier et sans la fantaisie du second. C'est juste la vie de trentenaires madrilènes qui nous est montrée où tout se joue, se trouve, dans les silences, les gestes, les objets, les petits détails. Cela peut sembler simpliste, facile, rasoir, mais pas du tout. C'est tout aussi fin que la plus belle des dentelles, magnifiquement interprété et, je pense, un très bel hommage à un autre cinéaste du détail, Abbas Kiarostami auquel Jonas Trueba emprunte la fin du "Le goût de la cerise" pour continuer à nous faire réfléchir et gamberger. L'actuel cinéma espagnol n'a pas fini de nous surprendre... et nous passionner !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire