Eva a le bec sucré mais dès qu'elle croise « Aigle dans le dos » dans une pâtisserie parisienne, son esprit se met immédiatement en éveil. Au diable les gourmandises sucrées, n'a plus qu'une obsession, retrouver cet homme.
Il faut dire qu'Eva a perdu la mémoire et qu'elle ne doit son salut qu'à la très grande bienveillance de Ségo qui l'a prise sous son aîle en l'employant et la logeant dans son restaurant. Son esprit perturbé enverra valser cet équilibre précaire pour traquer un homme qui lui révélera peut être un passé un peu douloureux et surprenant.
Aïe ! Une histoire d'amnésie, thème ultra labouré pour auteur(e) de polar ou de roman psychologique pas toujours inspiré. On a tous plissé le front sur une de ces intrigues où l'improbabilité de l'action le dispute avec des airs de mille fois lu ou vu.
« A la première étoile » n'échappe pas à la tradition de faire découvrir petit à petit ce passé disparu jouant sur le vague mystère d'amours tumultueuses rapportées par quelques rares témoins mais aussi par un journal intime judicieusement retrouvé ( grosse ficelle ? ).
Heureusement cette intrigue, très basique, est légèrement détournée par l'auteur qui nous fait pénétrer dans le cerveau bien perturbé d'Eva. Celui-ci, en plus d'être quasi vierge de souvenirs, n'est plus trop raccord avec les usages de la vie en société voire avec la syntaxe. Lire la façon dont l'héroïne jongle parfois avec les mots, les expressions, se révèle un réel plaisir de lecture, donnant à l'ensemble une touche de poésie et de drôlerie.
Hélas, ce n'est pas l'essentiel du roman et, surtout dans sa deuxième partie, l'intérêt retombe de pas mal de degrés. L'intrigue, même habilement construite, n'échappe pas aux poncifs du genre, le tout sur fond d'Ile de Ré et de demeures cossues. Un début d'indifférence polie m'a gagné, me détachant d'Eva au fur et à mesure qu'apparaît la vérité et les personnages secondaires plongent à sa suite.
Pas réellement emballé par ce roman, qui, bien qu'essayant d'être original, n'est pas arrivé à me passionner jusqu'au bout. Je reste plus généreux que le titre en lui accordant deux étoiles ( sur cinq)!
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