mardi 17 août 2021

Passion simple de Danielle Arbid


Adapter ce récit d'Annie Ernaux relevait du défi quasi impossible. Et à l'écran, malgré toute la bonne volonté de Danielle Arbid à tirer les quelques bribes d'intrigue qui affleurait dans le livre constitué uniquement des impressions de l'auteur sur une relation passionnelle, force est de reconnaître que l'on s'ennuie pas mal. On ne sent pas à l'écran la passion charnelle entre les deux interprètes condamnés à de nombreuses scènes de sexe ultra chorégraphiées de façon à ne choquer personne, jouant sur le gros plan et enlevant sans doute toute intensité aux étreintes.  Laëtitia Dosch semble un peu empruntée dans son rôle, peut être parce que face à elle, l'amant russe fait pâle figure et n'est pas un partenaire hors pair. Alors on regarde tout cela, l'ennui en bandoulière, voyant bien les efforts de la réalisatrice à essayer de nous faire partager la passion dévorante qui envahit son héroïne, déambulant dans des villes, scrutant son portable ( en 1992 date de sortie du livre, il n'y en avait pas) , élevant son enfant, l'esprit ailleurs, fixé sur un futur rendez-vous. Mais rien n'y fait, la traduction en images de cette passion qui a conduit l'auteure jusqu'à l'absence de dignité peine à convaincre. Il vaut mieux relire " passion simple", 76 pages de vrai littérature ! 



 

2 commentaires:

  1. Un film qui redonne juste envie de relire le livre, je note.

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  2. Rebonsoir, le film n'est pas à la hauteur du titre. C'est pseudo-érotique et très ennuyeux. Bonne soirée.

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