"Ça semble être l'histoire d'une femme qui s'en va." nous raconte le pitch officiel du film.
Ça semble être à l'écran un peu plus compliqué que cela et c'est sans doute ce qui fait tout l'intérêt de ce huitième film de Mathieu Amalric, se laisser porter par une narration éclatée, mélangeant allègrement passé, présent fantasmé ou réel, futur rêvé ou peut être réel, jusqu'à ce qu'à la fin on recolle les morceaux.
Ça semble être un film personnel porté autant par une interprète parfaite ( Vicky Krieps dont c'est vraiment l'année de tous les rôles) que par un bande musicale intense dominée par le piano ( mais aussi par JJ Cale ).
Ça semble être un film dont il ne faut pas dire grand chose pour en garder toute la surprise mais qui peut, c'est certain, décontenancer un public habitué aux histoires linéaires et bien prémâchées.
Ça semble être un film où la marque Maïzena a enfin pu faire un placement de produit (im)pertinent puisque idéale pour colorer ses cheveux en gris afin d'imiter Martha Argerich.
Ça semble être un film dont le maître mot est " déséquilibre" tant la narration, avec sa succession de scènes courtes et sèches qui ne trouvent leur point d'équilibre que très tard est en parfaite adéquation avec son héroïne dont la vie et l'esprit avancent de façon vacillante.
Ça semble être un film franchement original qui risque d'emporter l'adhésion pour peu que l'on se prenne au jeu de sa poésie et de sa fantaisie mais qui peut vous plonger dans un profond ennui ( avec sommeil et possibles ronflements comme deux/trois spectateurs l'autre après-midi.
Ça semble être après "Barbara", une nouvelle réussite de Mathieu Amalric qui sait mettre en valeur des comédiennes talentueuses et sensibles.
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