mercredi 1 septembre 2021

Corto Maltese /Océan Noir de Martin Quenehen, Bastien Vives d'après l'oeuvre d'Hugo Pratt


 Son créateur, Hugo Pratt, n'était pas contre, son éditeur historique l'a fait ! Corto Maltese revient dans de nouvelles aventures, avec au crayon ( tablette graphique ?) le très talentueux Bastien Vivès. Ca sent la machine à cash espérant un flot d'acheteurs chez les nostalgiques du célèbre pirate.... et chez les fans du dessinateur. 

Si au niveau dessin, le choix s'avère judicieux tant le trait original, noir et blanc de Bastien Vivès paraît le parfait compromis entre respect et modernité ( sans compter qu'en plus d'être déjà dans l'écurie Casterman, l'auteur,  est, semble-t-il, un fan absolu du marin voyageur), on peut penser que le récit d'aventures s'éloigne énormément de son univers habituel, plus psychologique. C'est sans doute pour cela qu'un scénariste se soit chargé de cette histoire. 

Le résultat, pour moi pas vraiment fan de Corto Maltese découvert à 10 ans dans Pif Gadget en 1969 ( et alors plutôt décontenancé par ce style radicalement différent face à Pifou ou Placid et Muzo) mais admirateur des albums de Bastien Vivès, reste mitigé. Le récit d'aventures et d'actions, rapide, avec un héros qui se retrouve toutes les 10 pages en grand danger et qui s'en sort toujours avec des facilités de scénario inhérentes au genre, sans grande psychologie évidemment, ne m'emballe guère ( même en essayant de redevenir l'enfant que je ne suis plus). L'histoire mêlant quête d'un objet mythique inaccessible ( ici une tête en or péruvienne), services secrets divers ( Japonais et américains), retrouvailles avec quelques figures récurrentes de la série ( Raspoutine), voyage évidemment et cet humour froid distillé par le héros toujours un peu mystérieux plaira sans nul doute aux fans du héros qui ne seront bousculés que par l'époque puisque dorénavant, sans prendre une ride, Corto vit au début du 20 ème siècle. Le dessin de Bastien Vivès, plus détaillé que d'habitude, fait parfaitement le job et donne une jolie ambiance à l'ensemble. Cependant, 50 ans plus tard, on ne lit plus de la BD de la même façon ( surtout si l'on se réfère aux précédents albums solos du dessinateur). "Océan Noir" plonge plus dans l'action facile.... On peut aimer ou trouver cela un peu daté. Reste le dessin de maître Vivès... C'est toujours un plaisir visuel...




1 commentaire:

  1. J'ai pas encore éprouvé vraiment l'envie de découvrir cet album...
    Ceci posé, j'avoue ne pas aimer certains des "canoniques" d'Hugo Pratt (j'ai jamais accroché à Mu, par exemple, beaucoup trop "ésotérique" pour moi...).
    L'avantage, c'est que, même si c'est dans 10 ou 20 ans, je pourrai toujours finir, un "beau" (?) jour, par découvrir ce qu'en a fait Bastien Vivès...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola.

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