jeudi 9 septembre 2021

Supernova de Harry Macqueen


 Que les amateurs d'astronomie ne s'agitent pas trop, il ne sera question d'étoiles dans ce film que d'un point de vue symbolique voire poétique ( lorsqu'elles meurent elles deviennent qui brillent encore plus avant de s'éteindre assez vite). Un plan de ciel étoilé ouvre et conclue le film... 

Entre ces deux images, une histoire de couple dont l'un des deux est atteint d'Alzheimer  ( jamais nommé dans le film). Tusker n'en est qu'au début mais refuse la déchéance et veut se donner la mort avant cette lente marche qui le conduira vers un néant qu'il refuse et qui verra sa moitié tant aimée se transformer en garde-malade. Le couple entreprend un petit road-movie dans une Grande-Bretagne automnale à bord, pépères, d'un camping-car. 

Avec un sujet pareil c'est certain, on ne rigole pas, mais on ne pleure pas non plus, tant le film reste sur une ligne narrative qui ne verse jamais dans le pathos, ce dont on lui est reconnaissant. Nous sommes dans l'émotion douce et un tantinet mièvre, une sorte de mélo qui n'accentue jamais les effets sensés nous émouvoir. Il est aidé ( ?) en cela par une mise en scène assez plate, sans grande inventivité, qui lisse pas mal le propos. Le couple n'échappe pas aux clichés, vit dans l'aisance ( lui est auteur reconnu et lui pianiste/concertiste) et s'aime d'un amour vrai et intense sans aucune ombre au tableau. Ils ont une famille formidable, des amis tout aussi sympathiques. Tout pour être heureux sauf donc cette satané maladie qui rompt cette harmonie.  

Le seul intérêt du film reste le duo d'acteurs, sobre, juste et capable d'émouvoir une colonie de militants du mariage pour tous ( si elle s'égare dans une salle de cinéma projetant le film ce qui peut apparaître comme plus qu'improbable). Sinon, pour amateur de mélo soft...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire