lundi 7 juin 2021

Les Séminaristes d'Ivan Ostrochovsky


 Malgré un titre fleurant le film hagiographique pour la promotion du catholicisme, "Les séminaristes" vise autre chose, sans doute une rappel historique sur ce que furent les rapports entre l'église catholique et le parti communiste en Tchécoslovaquie, mais pas que...

Le film se déroule dans le début des années 80. Chaque chose est bien à sa place, mais le joug communiste tardant à plier, les résistances augmentent et une église clandestine visant une spiritualité dite plus authentique naît. L'affrontement entre les deux idéologies obligera beaucoup à se positionner. 

Malgré ce contexte sous haute tension, le film ne noiera pas le spectateur d'informations sur l'époque, préférant s'intéresser, d'abord, au conflit intérieur des personnages qui se trouvent confrontés à un choix qui les verra choisir peut être le mauvais côté de l'histoire. Quelque soit ce vers quoi on penche, les actes ne sont pas anodins, brouillant les esprits mais aussi les corps. Cependant, cet aspect là n'est pas, dans le film, ce qui est le plus passionnant car traité, il faut bien le reconnaître, de façon assez symbolique peut être un peu trop abstraite. Le réalisateur avec son choix d'une image ultra travaillée, magnifiquement éclairée, hommage à un certain expressionnisme, espère donner du sens, de la profondeur et même faire naître du suspens ou de la peur vers la fin. Pas certain qu'il y arrive totalement, trop emporté par les hauteurs de plafonds de l'école de théologie qui sert de cadre à l'intrigue et les envolées de soutane de tous ces futurs prêtres, filmées souvent en plongée ( comme si un quelconque dieu observait tout cela? ). 

Le film reste un bel essai magnifique à l'oeil ( qui osera faire un film en noir et blanc dont on trouvera l'image quelconque? ), un peu trop théorique sans doute pour susciter de l'émotion autre que visuelle. 





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