vendredi 4 novembre 2022

Close de Lukas Dhont


Après avoir beaucoup apprécié "Girl", le premier film Lukas Dhont, le difficile passage au second long-métrage s'avère plus problématique. Sans avoir détesté, loin de là, "Close" laisse un goût de tentative pas vraiment aboutie. Au départ, nous avons le thème du passage de l'âge doré de l'enfance, ici sublimé en version plus plus ( soleil, été, beaux enfants, des fleurs partout et parfaite amitié), à l'entrée dans l'adolescence, première confrontation au monde adulte en devenir avec déjà ses regards stéréotypés. Cette première partie, tout en finesse, en dialogues à peine suggérés, touche juste et montre avec sensibilité une belle amitié. Une certaine lenteur et un peu trop de joliesses lui donnent cependant un côté roman-photo romantique qui aura du mal à vraiment s'articuler avec la suite du récit lorsqu'il basculera vers quelque chose de plus âpre. 
La deuxième partie, immédiatement plus intéressante, plus introspective, mais toujours avec délicatesse et finesse, marque de fabrique du réalisateur, va hélas, petit à petit, basculer vers une sorte de tire-larmes pas toujours réussi. A force de vouloir jouer la corde sensible, le film plonge dans le mélo, en résumant un peu trop les causes du basculement à la culpabilité, passant du coup à la trappe d'autres raisons, justes esquissées dans la première partie mais tout aussi importantes. 
Bien sûr il restera les jeunes comédiens, très photogéniques, Léa Drucker et Emilie Dequenne parfaites et des fleurs, une jolie campagne qu'accompagne la caméra gracieuse de Lukas Dhont. C'est loin d'être déshonorable, juste un peu trop léger surtout quand on sent que les enjeux de cette histoire sont ailleurs et pas vraiment traités. 





 

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