La couverture appâte d'emblée avec ce million de lecteurs conquis .... Déjà ce sont des lecteurs pas des livres vendus... Si chaque livre vendu est lu deux fois ça ne fait plus que 500 000 ventes. Si l'on compte les lecteurs de bibliothèque, si chaque livre sort en moyenne 15 fois ( pour un polar c'est un bon score), cela fait 70 000 ventes.... Donc niveau succès commercial, cela est donc très relatif et surtout, on ne voit pas bien comment cela peut se calculer. Parler chiffres permet de reculer le moment de donner un avis sur ce polar qui ne restera pas dans les annales.
"Sous l'eau" peut se vanter d'avoir un bon premier chapitre. Une femme est en train de creuser une tombe pour y ensevelir son mari. Bonne accroche, écrite avec une pointe d'humour noir plutôt agréable. On sent que l'on va se régaler... sauf que l'on déchante dès le chapitre suivant. Est-ce bien Catherine Steadman qui a écrit ces pages de démarrage ? Fini ce petit humour, place à un récit banal avec héros bling-bling ( même si le trader de mari se retrouve au chômage), en voyage de noces à Bora-Bora. A nous ( enfin...à eux plutôt) la belle vie dans les hôtels de luxe, l'amour au champagne et le soleil sur le lagon. A nous l'agacement aussi car Erin et Mark se révèlent têtes à claques tout en s'enfonçant dans une très improbable histoire de diamants et d'argent trouvés lors d'une plongée. A partir de là tout par en sucette pour le couple mais pour le lecteur aussi. Les rebondissements difficilement crédibles succèdent à d'autres chapitres sur la vie professionnelle d'Erin ayant pour seul but de lui donner une vague épaisseur mais qui globalement ne servent à rien. Plus on avance, plus on trouve cela ridicule et même puant tant ils sont cupides. Si l'on ne fourre pas le roman dans une boîte à livres avant la fin, on découvrira un dénouement encore plus raté et mal écrit que le reste ( oui c'est possible).
C'est certain que je ne vais pas augmenter le compteur des lecteurs conquis, ni conseiller ce roman bien mal ficelé, superficiel et enfilant les clichés comme son héroïne les dollars dans une banque Suisse.
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