mardi 27 avril 2021

La sagesse de la pieuvre de Pipa Ehrlich et James Reed


 Un beau quarantenaire, cinéaste animalier vit au bord d'une magnifique plage de l'Afrique du Sud. Hélas pour lui, victime d'un burn out, il déprime sec. Attiré irrésistiblement vers la mer et dans un endroit moins balayé par les vagues, il plonge en apnée jusqu'au moment où il croise une pieuvre qui irrésistiblement l'attire. Avec régularité et en tant qu'amoureux des animaux, il va plonger tous les jours pour observer l'animal qui petit à petit va s'habituer à lui. Une relation intense va naître entre les deux êtres, quasi amoureuse. Elle durera un an ( durée de vie d'une pieuvre), soignera l'âme de notre cinéaste qui retrouvera goût à la vie. 

Oui ce documentaire est un mélo et aussi improbable que cela puisse paraître, l'illustration filmée d'une histoire vraie ( paraît-il). Avec force musique sirupeuse et alternance entre l'interview du cinéaste et les images de son histoire qu'il a filmé, le récit plein de petits rebondissements captive autant qu'il étonne. On se pose parfois la question de savoir comme en plongeant en apnée on peut suivre, par exemple, en continu,  le combat d'un requin avec une pieuvre... Mais tout est si bien ficelé, le cinéaste si émouvant avec ses sanglots dans la voix et ses yeux humides quand il évoque la fin de son amie que l'on veut bien se laisser aller à cette romance étonnante, superbement filmée et originale. C'est vrai, qu'en plus d'une ode à la diversité et à la préservation des espèces, on apprend plein de choses sur cet animal qui continue à avoir mauvaise réputation pour tous les lecteurs de Jules Vernes ( il y en a de moins en moins) et qui ici, prendra sans nul doute un shoot de célébrité et d'affection. 

Pour rappel, ce film sorti sur Netflix cet automne, vient d'obtenir l'Oscar du meilleur documentaire qui, à défaut d'être un réel gage de qualité, l'éclaire infiniment plus que n'importe quelle autre récompense. 



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