Et encore un récit de mariage ! Un ! Bon, ok, cette fois-ci c'est un PACS, voulu rapide et sans aucun tralala mais c'était sans compter avec la famille de la pacsée, qui à défaut d'une union véritable, va faire comme si...
Le sujet est archi rebattu mais tentant pour tout auteur ayant la plume agile et un fort désir de décrire l'humanité dans un moment où, à trop ingurgiter victuailles et alcools, elle apparaît sous un jour moins flatteur que pouvait le laisser entendre les coûteuses festivités organisées.
Nombreux sont les romans ayant déjà labouré ce sujet qui pourrait être un genre en soi ( Le dernier ouvrage de Lorraine Fouchet s'y attelle aussi ces jours-ci...). Alors, pourquoi, pour un premier roman se lancer dans cet exercice au final casse-gueule ? Tout simplement, Antoine Cristau a eu une idée assez originale, relevant presque de l'Oulipo. Sa narration, puisque très chorale en s'intéressant à la foultitude d'invités de cette sauterie, est composée uniquement de premières pages de roman, caractères et dimensions différentes, se terminant donc au milieu d'une phrase mais qui fait la jointure avec le premier mot du chapitre suivant ( C'est clair ? J'espère). Ce procédé ludique, peut épater, cinq minutes pour moi, mais n'apporte rien de plus à un récit assez pétillant, pas mal écrit, aux péripéties classiques mais jamais outrées. Nous sommes en terrain connu, ultra balisé. Ce n'est pas désagréable, on peut se mélanger avec les personnages mais cela n'a pas vraiment d'importance, l'intérêt étant surtout la description d'un milieu ( ici, opposition grande bourgeoise, milieu lambda ) ou d'une situation.
Ce premier roman se lit sans problème mais je pense qu'il pourrait s'oublier très vite si ce n'est cette construction particulière... Rigolo, mais de là à s'esbaudir...
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