On sort de ce nouveau film de Paul Thomas Anderson un peu perplexe. C'est quoi le projet ? Un teen movie sur les amours contrariées de deux jeunes gens ? Ou une sorte de film expérimental (enfin...beaucoup moins qu' Inherent Vice ) visant à exploser un genre tant aimé aux States? Un peu des deux sans doute avec son lot d'incompréhension, de moments sympas et d'évaluation dans sa tête sur la possibilité que tout cela se termine bientôt.
Contrairement à l'habitude, "Licorize Pizza" ne va pas s'attarder sur les poussées hormonales de ses héros, même si ceux-ci ont une libido qui les travaille, ni sur ces éternelles rivalités de groupes de collégiens ou de lycéens mais s'ingénier plutôt à leur balancer dans les pattes d'autres personnages décalés, déjantés, un poil étranges tout en jouant sur certaines clichés de la culture étasunienne ( la réussite entrepreneuriale notamment) ou de films d'action en voiture ici détournés en version solo et à reculons.
Au crédit du film, en plus de son évidente originalité dans la narration, on peut également apprécier l'audace de mettre à l'écran deux jeunes ( bons) acteurs au physique sortant un peu des normes habituelles. Cependant, cette geste cinématographique peut engendrer incompréhension voire ennui tant la mise en scène semble partir dans tous les sens, d'une façon qui apparaît incohérente au spectateur lambda. En sautant presque du coq à l'âne, en multipliant les situations assez absurdes ( cocasses peut être), l'histoire ( mais y en a-t-il une?) se dilue dans un trop plein de musique et de bifurcations abruptes. On peut adhérer à cet univers hors des conventions et malgré très sage en terme de propositions et de mise en scène...ou pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire