vendredi 14 janvier 2022

Scarlett de François-Guillaume Lorrain


 Ca s'intitule "Scarlett" mais cela très bien pu être aussi "David", "Hattie" ou"Vivien". David , pour David O.Selznick, ambitieux et tatillon producteur de l'âge d'or Hollywoodien, qui mit des années à adapter pour le cinéma  le roman de Margaret Mitchell "Autant en emporte le vent",  parce que sa mégalomanie voulait qu'il soit  " le plus grand film de tous les temps". Hattie, parce que Hattie Mc Daniel, dont on suit le parcours durant tout le livre, fut,  en acceptant le rôle de la nounou noire de Scarlett, la première comédienne noire à obtenir un Oscar. Vivien, parce Vivien Leigh, jeune actrice anglaise, réussit au nez et à la barbe de toutes les stars féminines de l'époque, à décrocher le rôle ultra convoité de Scarlett et devint ainsi une star légendaire.

Le roman ( mais est-ce vraiment un roman?) suit donc en parallèle ces trois destins qui se trouveront unis à jamais grâce à ce film de plus de quatre heures qui reste encore,  malgré "Star Wars", ou " Spiderman", le long métrage ayant réuni le plus de spectateurs dans le monde. On plonge donc dans cet univers du Hollywood d'avant guerre, son système de studios ( et donc ses rivalités), ses stars à la vie privée intense que le code de moralité obligatoire obligeait à des stratagèmes pas toujours légaux pour passer pour de belles oies plus très blanches mais présentables. On suit le parcours d'un best-seller annoncé qui attise toutes les convoitises des magnats du cinéma, puis les affres de la scénarisation et donc le fameux casting qui dura de longs mois avant de trouver celle qui incarnera à l'écran cette Scarlett adulée du public. 
François-Guillaume Lorrain s'attarde beaucoup sur la recherche de l'actrice idéale, prenant plaisir à faire défiler beaucoup de stars dans le bureau de Selznick. Les cinéphiles n'apprendront pas grand chose sur cette épopée tant ce tournage a donné lieu à moultes articles ou documentaires depuis plus d'un demi-siècle. Les autres découvriront une saga aussi intense que l'était le roman " Autant en emporte le vent". Ecrit simplement, sans fioriture ni excès lyrique, le livre plonge dans un Hollywood dont la frénésie était à son apogée. On peut toutefois regretter deux choses après lecture : un montage alternée un peu poussif et le regret de ne pas avoir plus de détails sur le tournage et le parcours du film... 

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