mardi 25 octobre 2022

Méduse de Sophie Levy



Pas de soucis pour les phobiques de ces animaux qui ondulent au bord des plages, aucune méduse dans ce film, aucune plage non plus ou alors de manière symbolique ( selon la mythologie être malfaisant au regard qui tue ). Par contre ceux qui sont claustrophobes risquent de souffrir un peu car le premier film de Sophie Lévy est un huis-clos entre deux soeurs dans une grande maison au modernisme vintage ( quelques hommes viendront égayer leur face à face). 
Vous l'aurez compris la relation n'est pas simple entre une aînée agente immobilière et sa cadette handicapée moteur et muette, obligée de rester seule toute la journée. Une certaine toxicité plane entre elles deux. Nous voguons au gré de leurs colères, engueulades, perfidies, jalousies, agacements. Ce n'est guère original, mais se laisse regarder car les hésitations du récit entre analyse psychologique et petit suspens intriguent mais hélas finissent quelque peu par lasser quand on comprend que ce sont les concepts freudiens qui primeront. 
Ce film a fait le tour des festivals, a remporté beaucoup de prix ( la concurrence ne devait pas être à la hauteur) mais risque de passer inaperçu sur les écrans cette semaine. Pourtant, il existe une très bonne raison d'aller y jeter un oeil : un des deux actrices principales, Anamaria  Vartolomei qui confirme dans un rôle ingrat sur le papier car muet, une sacrée présence et un sacré talent ( après "L'événement  d'Audrey Diwan). Sinon, petite information people, dans la catégorie "fils de", vous pouvez ajouter Léo Dussollier, oui le fils d'André, qui depuis 2/3 ans commence à faire des apparitions au cinéma ( ici, dans le rôle du gentil médecin). 
Voilà, "Méduse" est un premier film pas désagréable, avec une jolie image que je qualifierai de fanée, que l'on peut voir si l'on goûte aux affrontements familiaux et aux duels fratricides. 






 

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